L’intelligence artificielle au secours du fisc : 5 millions d’euros récupérés pour les piscines non déclarées dans les Bouches-du-Rhône

L’utilisation de l’intelligence artificielle par l’administration fiscale des Bouches-du-Rhône a conduit à la détection de nombreuses piscines non déclarées, générant ainsi des recettes supplémentaires significatives pour les collectivités locales. Depuis son déploiement, cet outil a permis de récupérer près de 5 millions d’euros, soulevant pourtant des débats sur son efficacité et ses limites. L’intégration de cette technologie au sein des pratiques fiscales témoigne d’une évolution notoire dans la manière dont les administrations publiques abordent la fraude fiscale et la régularisation des biens non déclarés.

Au cours des dernières années, l’administration fiscale des Bouches-du-Rhône a entrepris d’utiliser une intelligence artificielle pour identifier les piscines non déclarées. Développé par Google et Capgemini, cet outil a permis de détecter un nombre significatif de constructions non déclarées et contribue à la collecte de près de 5 millions d’euros pour les collectivités locales. Toutefois, cette initiative suscite un débat quant à ses limites et son impact sur le travail des géomètres.

Une technologie au service de l’administration

Depuis 2021, cette initiative a été adoptée par plusieurs départements français. L’intelligence artificielle mise en place dans les Bouches-du-Rhône a été conçue pour détecter automatiquement des formes susceptibles d’être des piscines à partir de données visuelles collectées via des prises de vue aériennes. Cette méthode permet d’accélérer le processus de détection tout en offrant une base de données enrichie.

Selon Catherine Brigant, directrice régionale des finances publiques PACA, l’IA joue un rôle complémentaire ; elle facilite la tâche des agents en améliorant la rapidité et la précision des détections. « L’humain reste au centre de l’analyse », souligne-t-elle, précisant que chaque détection faite par l’IA doit être validée par un agent des finances publiques avant tout envoi d’avis aux propriétaires concernés.

Fonctionnement de l’outil d’IA

Le système d’intelligence artificielle fonctionne en trois étapes clés :

  • Détection de formes bleues qui pourraient correspondre à des piscines.
  • Comparaison de ces formes avec une base de données visuelle pour affiner le diagnostic.
  • Validation des détections par un agent des finances publiques avant envoi d’un avis de mise à jour.

Cette approche permet d’atteindre une efficacité sans précédent, mais elle n’est pas sans inconvénients. Bien que l’IA ait réduit la marge d’erreur qui atteignait 30 % lors des phases de test, des critiques subsistent quant à son incapacité à différencier les types de piscines.

Les inquiétudes des professionnels

Des professionnels, comme les géomètres, expriment des doutes quant à cette technologie. Claire Sarrail, géomètre et responsable nationale de la CGT Finances Publiques, a remarqué que, bien que l’IA détecte rapidement les piscines, elle lutte pour faire la distinction entre différentes structures, par exemple, une piscine et une bâche de travaux. Elle souligne que cet outil, tout en étant rapide, génère également un nombre important de fausses détections qui nécessitent une analyse humaine supplémentaire.

« À force de tout faire à distance, on ne sort plus sur le terrain. On perd la connaissance du territoire et le lien qu’on avait avec les mairies », regrette-t-elle.

Claire Sarrail, géomètre CGT Finances Publiques

Des résultats significatifs

Malgré ces critiques, les chiffres parlent d’eux-mêmes. En 2022, l’IA a permis de détecter 11 200 piscines non déclarées. Par la suite, après validation humaine, 7 200 mises à jour fiscales ont été effectuées. Cette procédure a contribué à générer environ 5 millions d’euros de recettes fiscales supplémentaires pour le département.

Chaque propriétaire informé de la mise à jour devra s’acquitter d’un redressement fiscal qui se chiffre en moyenne entre 200 et 300 euros. Ainsi, cette initiative ne se limite pas à une simple détection, mais s’inscrit comme un outil de recherche et d’affinage des ressources fiscales locales.

L’avenir de l’intelligence artificielle

Le fisc envisage d’élargir l’utilisation de cette technologie au-delà des piscines. L’outil pourrait bientôt détecter d’autres constructions non déclarées comme des extensions de maisons ou des bâtis isolés. Les géomètres restent attentifs à ces évolutions, conscients qu’ils devront s’adapter à cette nouvelle réalité technologique.

Cette utilisation de l’intelligence artificielle par l’administration fiscale, bien qu’alimentant un discours ambivalent, illustre l’intégration progressive de la technologie dans les rouages de la collecte d’impôts et l’optimisation des ressources publiques.

Pour plus d’informations sur ce sujet, vous pouvez consulter des articles supplémentaires sur PhonAndroid, Kiss FM et Ouest-France.

Comparaison des données sur les piscines non déclarées

Axe Détails
Détection par IA L’IA a repéré 11 200 piscines non déclarées.
Validation humaine 7 200 piscines validées manuellement pour mise à jour fiscale.
Recettes fiscales supplémentaires 5 millions d’euros récupérés pour les collectivités.
Taux d’erreur initial 30 % d’erreurs lors des premiers tests de l’IA.
Évolution de l’outil Prévisions d’extension pour inclure d’autres constructions non déclarées.
Vigilance des géomètres Inquiétudes concernant l’automatisation et ses limites analytiques.
Coût de la technologie Investissement estimé à environ 12 millions d’euros pour le développement de l’outil.
Impact sur le terrain Possibilité de perte de contact direct avec le territoire pour les agents.

Depuis 2021, l’utilisation de l’intelligence artificielle par l’administration fiscale des Bouches-du-Rhône a permis de détecter des piscines non déclarées, entraînant une collecte de près de 5 millions d’euros en revenus supplémentaires. Grâce à des outils développés par Google et Capgemini, cet effort contribue à assurer une imposition juste et à réduire la fraude fiscale dans la région.

Des résultats significatifs grâce à la technologie

En seulement un an, l’IA a permis de détecter 11 200 piscines qui n’étaient pas déclarées, avec environ 7 200 cas traités ayant abouti à une mise à jour fiscale. Cela démontre comment les avancées technologiques peuvent transformer les pratiques fiscales traditionnelles.

Le fonctionnement de l’outil d’intelligence artificielle

L’outil d’IA fonctionne en plusieurs étapes clés : d’abord, il identifie des formes spécifiques sur des images aériennes qui pourraient correspondre à des piscines. Puis, les données sont croisées avec d’autres références visuelles pour améliorer la précision du diagnostic. Enfin, la validation de la détection est effectuée par un agent des finances publiques avant l’envoi d’un avis aux propriétaires.

Une aide, pas un remplacement

Catherine Brigant, directrice régionale des finances publiques PACA, souligne que l’IA est un outil complémentaire qui optimise le travail des agents humains plutôt qu’un substitut. Elle met en avant l’importance de l’interaction humaine dans la validation des données, affirmant que « l’humain continue de jouer un rôle essentiel dans le processus ».

Les limites et les défis à surmonter

Cependant, malgré l’efficacité de l’IA, des préoccupations subsistent parmi certains géomètres. Des critiques pointent notamment le fait que l’outil a du mal à différencier les types de piscines et qu’il peut générer des fausses détections, ce qui peut nécessiter un travail d’analyse supplémentaire. La précision de cette technologie reste donc un sujet de débat.

L’avenir des outils d’IA dans la fiscalité

Malgré ces défis, l’administration fiscale prévoit d’élargir l’utilisation de l’IA pour détecter d’autres types de constructions non déclarées, comme des extensions de maison et des bâtiments isolés. Cela démontre un engagement à évoluer et à tirer parti de la technologie pour une plus grande efficacité dans la collecte des impôts.

En fin de compte, l’intégration de l’intelligence artificielle dans les pratiques fiscales des Bouches-du-Rhône illustre un avancement significatif vers une gestion fiscale plus intégrée et efficiente, apportant des résultats tangibles tout en ouvrant la voie à des améliorations futures.

  • Outil d’analyse: Intelligence artificielle détectant les piscines non déclarées.
  • Origine: Développée par Google et Capgemini.
  • Année d’implémentation: Depuis 2021 dans plusieurs départements.
  • Résultats obtenus: 11 200 piscines détectées en 2022.
  • Validation: Analyse humaine nécessaire avant le redressement fiscal.
  • Recettes fiscales: Environ 5 millions d’euros générés.
  • Élément de comparaison: Outil complémentaire aux méthodes traditionnelles.
  • Limite technique: Erreurs possibles dans l’identification de certains types de piscines.
  • Évolution prévue: Détection d’autres constructions non déclarées en projet.
  • Impact humain: Risques d’automatisation pouvant affecter l’emploi des agents.

Depuis quatre ans, l’administration fiscale des Bouches-du-Rhône utilise une intelligence artificielle pour détecter les piscines non déclarées. Cette initiative a permis de récupérer près de 5 millions d’euros, soulignant l’efficacité de cette technologie dans la lutte contre la fraude fiscale. Cependant, cette approche suscite également des interrogations quant à son impact sur le travail des agents.

Un outil de détection performant

La technologie déployée est le fruit d’une collaboration entre Google et Capgemini. L’IA est capable d’analyser des images aériennes pour identifier les formes pouvant correspondre à des piscines. Cette méthodes se déroule en plusieurs étapes, d’abord avec la détection des formes, suivie d’une comparaison avec une base de données d’images, avant qu’un agent des finances publiques ne valide ou infirme chaque détection.

Ce processus permet une efficacité accrue dans le contrôle fiscal, car l’IA peut traiter rapidement une grande quantité de données, réduisant ainsi le temps nécessaire à la vérification des propriétés. En 2022, l’IA a permis de détecter 11 200 piscines, dont 7 200 ont conduit à une mise à jour fiscale après validation humaine.

Un complément, pas un substitut

Les responsables de l’administration fiscale insistent sur le fait que l’intelligence artificielle ne remplace pas les agents. Selon Catherine Brigant, directrice régionale des finances publiques PACA, l’IA est un outil complémentaire qui augmente l’efficacité des agents, leur permettant de se concentrer sur des tâches plus complexes. Ce point est essentiel pour garantir que le lien humain avec le terrain reste intact.

Les agents, bien que soutenus par des outils technologiques avancés, demeurent des acteurs clés, car ils sont chargés de valider les informations proposées par l’IA. Cette complémentarité renforce l’idée que la technologie doit servir à améliorer, et non remplacer, la fonction humaine au sein de l’administration.

Les limites et les critiques

Malgré l’efficacité du système, certaines limites sont à prendre en compte. Le taux d’erreur de l’IA a été dénoncé par des géomètres, atteignant jusqu’à 30% lors des premières phases de test. Bien que ce chiffre ait été réduit grâce à des ajustements et des apprentissages des algorithmes, des craintes demeurent concernant le potentiel de fausses détections.

Les géomètres expriment également des inquiétudes quant à la capacité de l’IA à distinguer des structures diverses, comme les différentes catégories de piscines. Cette incapacité à effectuer des analyses plus nuancées pourrait conduire à des situations où des erreurs de jugement nécessitent encore une validation humaine exhaustive.

Perspectives d’avenir

Les résultats positifs obtenus jusqu’à présent incitent l’administration à envisager un élargissement de l’utilisation de l’IA. D’autres types de constructions, tels que les extensions de maisons ou les bâtis isolés, pourraient être identifiés grâce à cette technologie. Il est clair que l’IA peut jouer un rôle déterminant dans la modernisation de la fiscalité et la détection des fraudes.

Cependant, face à l’essor de cette technologie, il demeure crucial de maintenir une approche équilibrée qui valorise à la fois l’utilisation d’outils avancés et le savoir-faire des agents. La lutte contre la fraude fiscale doit se faire tout en préservant la relation de confiance entre les institutions et les citoyens, garantissant ainsi un système fiscal juste et équitable.

FAQ sur l’utilisation de l’intelligence artificielle pour détecter les piscines non déclarées

Qu’est-ce que l’intelligence artificielle utilisée par l’administration fiscale? L’intelligence artificielle développée par Google et Capgemini permet de détecter les piscines non déclarées en analysant des images aériennes.

Depuis quand l’administration fiscale des Bouches-du-Rhône utilise-t-elle cet outil? Cet outil est en utilisation depuis 2021 et a aidé à récupérer des sommes significatives.

Combien d’argent a été récupéré grâce à l’IA? Grâce à cet outil, près de 5 millions d’euros ont été générés en recettes supplémentaires pour les collectivités locales.

Comment l’IA fonctionne-t-elle pour détecter les piscines? L’IA détecte des formes bleues susceptibles d’être des piscines, compare ces formes avec d’autres images et un agent des finances valide les détections avant envoi d’avis aux propriétaires.

Quels sont les avantages de l’utilisation de l’IA dans cette démarche? L’IA améliore la base de données, permet de gagner du temps et augmente la précision des détections sans écarter l’humain de ce processus.

Existe-t-il des limites à cette technologie? Oui, la technologie peut générer des erreurs dans ses détections, et des géomètres soulignent qu’elle ne peut pas différencier tous les types de piscines.

Comment les agents des finances publiques réagissent-ils à l’utilisation de l’IA? Certains agents saluent cet outil comme un moyen d’augmenter leur efficacité, tout en exprimant des inquiétudes concernant une possible automatisation excessive du travail.

Quels types de constructions l’IA pourrait-elle identifier à l’avenir? L’outil pourrait évoluer pour détecter d’autres types de constructions non déclarées, comme les extensions de maison ou les bâtis isolés.

Combien de piscines non déclarées ont été détectées en 2022? En 2022, 11 200 piscines non déclarées ont été détectées automatiquement, permettant une mise à jour fiscale pour 7 200 d’entre elles.